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L'examen physique


Par: Marie Choquette

Ce type d'examen, si fait adéquatement, peut révéler une foule d'indices sur l'état de santé de l'oiseau. Outre l'examen général de la posture, de l'état des plumes et de certains comportements, étant donné que le perroquet cache les symptômes de maladie aussi longtemps qu'il est possible pour lui de le faire, un examen plus approfondi permet de voir des signes plus subtiles mais qui ne sont pas sans avoir leur importance.

En commençant par la tête, il est à noter que chez certaines espèces comme les perruches callopsittes et les cacatoès, il peut y avoir un espace dénudé de plumes sous la huppe qui est tout à fait normal. Par contre, il ne devrait pas y avoir absence de plumes à d'autres endroits sur la tête.

Les yeux doivent être vifs et clairs, les paupières doivent être uniformes et sans rougeurs. Une conjonctivite ou une inflammation au niveau des yeux est souvent un signe sous-jacent à une affection plus importante.

Les narines doivent être de formes symétriques sans rougeur ni œdème au pourtour. Leurs ouvertures doivent être exemptes de débris et les plumes situées autour des orifices sont propres.

Le bec doit être brillant sauf chez les cacatoès, les gris et les callopsittes chez qui il doit être plus ou moins poussiéreux. Pour les oiseaux comme certaines perruches qui possèdent de la cire au pourtour des narines, cette dernière doit être lisse. La présence de desquamations et de croûtes est anormale.

La desquamation de la mandibule supérieure du bec près de l'extrémité est normale si elle n'est pas présente de façon excessive. La longueur de la mandibule supérieure ne devrait pas excéder la partie basse de la mandibule inférieure. Un bec trop long peut être un signe de maladie ou l'indice d'un environnement non adapté.

On doit aussi examiner les orifices des oreilles pour s'assurer qu'ils sont exempts de rougeurs, de débris ou d'écoulements.

Pour ce qui est de la cavité buccale, on examinera les choanes qui sont l'orifice situé dans la mandibule supérieure. De chaque coté de cet orifice se trouve de petites papilles pointues et bien formées. Un manque au niveau de ces papilles ou encore des papilles de formes très arrondies peuvent être des signes d'un oiseau carencé en vitamine A. Les muqueuses doivent être exemptes de plaques, de lésions et d'exsudas. La langue doit être propre et peu humide. Pensez à vérifier les signes d'inflammation au niveau de la glotte qui est la fente qui se trouve sur la langue à la base de cette dernière.

Le cou devrait être soigneusement palpé pour s'assurer qu'il n'y a pas de masses suspectes.

À la palpation du jabot vous serez en mesure de sentir s'il contient de la nourriture. Mis à part la nourriture, ce dernier ne devrait contenir que peu d'air et de liquide.

Les muscles pectoraux (de chaque coté du bréchet) devraient être de grosseur symétrique. Les oiseaux qui ont l'opportunité de voler auront une musculature plus importante. Si l'oiseau souffre d'obésité, le bréchet vous semblera plus creux et bordé de saillies de chaque côté (voir état de chair). Les plumes de cette région doivent être bien formées. Un manque au niveau du plumage ou des plumes à l'apparence cisaillée et/ou noircie aux extrémités peuvent être des signes de début de picage.

Toute distension de l'abdomen causée par des fluides, des excès de gras ou des masses devrait être considérée comme suspecte et investiguée.

Le cloaque doit avoir un bon tonus et les plumes au pourtour doivent être propres.

La glande uropygienne, située à la base de la queue, sera aussi palpée pour s'assurer qu'il n'y a pas d'atrophie ou de congestion. Il est à noter que cette glande est absente chez certaines espèces.

Les ailes seront examinées en les ouvrant une à la fois. Elles doivent avoir une bonne mobilité et leur hauteur doit être symétrique. Prenez soin de vérifier l'intégrité des tissus sur leur face interne.

À l'examen des pattes on s'assurera qu'il n'y a pas de desquamation excessive ou d'oedème au niveau des articulations. La plante des pieds sera examinée afin de s'assurer qu'il n'y siège pas de rougeurs ou de lésions.

En terminant, pensez à évaluer l'état général du plumage. Les plumes doivent être bien formées, sans ligne de stress et de couleur adéquate selon l'espèce. Les rachis doivent avoir une certaine flexibilité et une consistance plus épaisse à la base et plus mince aux extrémités. Chaque rachis ne doit contenir qu'une seule plume.

Malgré le fait que ce type d'examen peut révéler plusieurs indices, il est clair qu'il ne peut en aucun cas pallier à l'investigation professionnelle d'un vétérinaire aviaire. Il va de soi que toute anomalie relevée lors d'un examen physique devrait faire l'objet d'une investigation.

" La vie est dans la santé, non dans l'existence. "
Ariphron de Sicyone

(www.lacolonie-perroquet.com)

 




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